Les gènes. Une vraie connerie tout ça. D’après tout le monde dans le clan, elle avait le regard de sa mère. Ce regard sévère, froid. Pourtant lorsqu’elle regardait son frère il changeait. Il devenait plus chaleureux, comme animé d’une force que les mots eux même ne peuvent décrire. Si petite elle n’était pas bien grande il s’agit aujourd’hui d’une féline élancée, aux courbes adroitement et gracieusement délimitées, comme dessinées par un maître. Non pas de taille moyenne mais plutôt élevée elle se distingue par cette hauteur qui vient raffermir sa sévérité, sa gracieuseté. Agile, c’est le premier mot qui nous vient lorsque l’on voit saillir ses muscles sous son pelage soyeux. Elle fait rouler ses muscles non pas comme un branquignole dans une salle de sport qui roule des pecs mais comme un être pleinement en accord avec son corps qui connaît ses limites. Ses griffes ne sont pas d’une longueur extraordinaire. Communes aux autres chats, elles sont de taille normale. Sa queue fouette l’air aussi sèchement que celle de sa mère mais, peut tout aussi bien caresser la brise comme celle de son père. Son poil n’est pas long, ni court. Il est entre les deux. Soigné chaque jour, il luit du même éclat à la lune comme au soleil. Son pelage est le contraste de sa fermeté. D’une couleur beige si douce qui inspire aux premiers abords la chaleur, l’amour. Seul le bout de ses pattes et de ses oreilles et également son museau sont noir. Mais ce qui tranche incontestablement son apparence douce est son regard. Deux yeux tout droits décrochés des abîmes profondes de la nuit et des enfers. Deux orbites aux éclats des étoiles, d’un bleu d’une eau glaciale qui prendrait source dans les grands lacs du Nord. De sa démarche fantomatique, elle subsiste dans notre monde. De son maintient en vie n’avons que pour preuve les battements à peines perceptibles de son palpitant.

Une partie de maman, une partie de papa. Comme je le disais plus haut, les gène c’est une bien belle connerie. Feuille Endeuillée, un nom bien sombre et hélas depuis petite elle porte un nominatif dur et cru. Pourtant il n’est pas injustifié. Le caractère c’est une facette de l’âme. C’est une manifestation, elle permet de prouver que nous restons vivants. Son apparence chaleureuse est un trait de son caractère qu’elle garde et préserve. Donner peu, en demander peu. Une maxime qu’elle respecte si bien, qu’elle ne montre son affection que pour son frère mais ce non pas au travers des habituelles démonstrations affectives. La pudeur ? Oui sans nul doute. Le contact physique hors d’un entraînement ou d’un combat la tétanise. Une phobie que sa mère lui aura sans doute transmise. La peur et le rejet d’appartenir. Secrète, elle ne se confie pas. Elle ne se lie pas. Par peur d’avoir mal ? Non. Par peur de l’inconnu. Qu’est-ce que l’affection quand on ne la connaît pas. Cela nous apparaît comme une équation mathématique où l’on dira « c’est du chinois. ». On ne peut comprendre ou même ressentir le besoin de quelque chose que l’on n’a jamais eu. Pourtant elle n’est pas dénuée de sentiments. Elle ressent comme sa mère beaucoup de pitié, de frustration, de colère. Mais si sa mère lui a beaucoup donné, le spermatozoïde de son père n’a pas chômé également. Son côté secrète, sa discrétion que l’on attribue aux apparitions de fantômes. Son silence également, que peu de gens parviennent à comprendre. Car peu de gens attribuent de la valeur aux mots. Pourtant s’il est bien une arme dont a la pleinement conscience qui peut être dévastatrice, c’est bien la parole. Cependant elle n’en reste pas moins mortelle et normale. Elle peut évoluer ou bien régresser. Seul son futur pourra déterminer lequel de ces deux mots prendra entièrement son sens.

Plic. Ploc. Plic. Ploc.
Bruit berçant pour certain, bruit lassant pour d’autre. Tinte ainsi, jolie petite pluie. Mouille l’espace, dont la vie nous fait grâce. bruits. Une oreille qui se dresse, qui virevolte un coup à droite, un coup à gauche. Rien. Il n’y a personne. Peut être des fourmis. Il y en a une là-bas qui agonise. Comme elle est ridicule, un peu comme ces vulgaires matous. Elle transporte sur son dos une charge trois fois plus grande elle. Elle est comme eux, à croire qu’avec la foi on peut déplacer des montagnes. C’est pathétique. Tout est pathétique. Nous ne sommes que des pions, de vulgaires jouets à la bonne grâce du clan des étoiles. Elle les déteste. Ce ne sont que des âmes, des esprits que l’on maintient en vie parce que nous avons peur. Peur de faire un pas seul, peur d’être abandonné, peur de la vie et de la mort. Cette peur est celle que peut ressentir un chaton à la rigueur, mais un adulte ? Elle ricane. Dehors dans la pluie une silhouette se dessine. Elle ne peut se retenir d’esquisser un sourire. Elle l’attendait.
« Rentrons. »
Pour qui se prend t-il ? Croit-il réellement qu’elle va le suivre bien gentiment ? Oh non il le sait bien, elle le voit dans ses yeux qu’il sait. Il sait qu’elle les déteste tous, qu’elle les méprise tous. Elle n’aime personne. Pourtant il continue de la fixer, de son regard ambré qui luit dans cette nuit noire. Elle, elle ne bouge pas.
« Rentrons. »
Sa queue fouette l’air, elle ne se lèvera pas. Il le sait, mais pourtant il reste impassible, il l’attend. Alors elle ne peut se contenir et ricane devant ce félin borné. Son rire transperce le silence de l’obscure comme les paroles du mâle un peu plus tôt. Elle étire ses pattes devant lui et sort ses griffes. Elle sait comment l’énerver, comment lui faire renoncer. Ces imbéciles sont tous persuadés qu’elle est gentille au fond. Gentille. Un mot existant pour désigner une personne larve, qui s’émerveille devant la vie, qui s’extasie d’être avec des compagnons. Une abrutie, voilà pour quoi ils la prennent. Son rire se mue en une haine froide. Aveugles, ils le sont tous. Il soupire et se jette sur elle. Trop prévisible. Elle l’esquive et le plaque au sol, plantant ses griffes dans le pelage dont il prend soin. Sans trop avoir de raison, elle n’en a pas besoin, elle plante ses crocs dans sa gorge. Il ne se défend pas. Abruti. Tous des abrutis. Il plante son regard dans le sien et attend. Enervée elle le relâche. Elle s’assoit et se lèche les griffes ou elle perçoit le goût métallique du sang.
« Rentrons. »
Il saigne abondement, pourtant il conserve ce calme froid, cette mine impassible. Il n’y a que ses yeux. Juste ces deux orbites luisant qui lui parlent. C’est alors qu’elle se rend compte que pas une seule fois il n’a ouvert sa mâchoire, pas une seule fois il a émit un son. Ses yeux. Se sont eux qui lui parlent. Elle ne peut retenir un feulement. Elle le déteste à rester aussi calme, aussi impartial. Elle le déteste. Elle sort ses griffes mais avant d’avoir fait un seul mouvement, ses yeux disent stop. Non elle ne s’arrêtera pas, elle n’obéit à personne. Elle se jette à nouveau sur lui. Le plaquant une nouvelle fois au sol elle attend. Lui se contente de la regarder. Puis, il lèche sa patte. Tétanisée. Elle recule, comme brûlée par quelque chose de glacial. Pourquoi ? Pourquoi une telle réaction. Mais surtout pourquoi il a fait ça ? Sans qu’elle s’en soit rendue compte, il s’était retiré de son emprise. Il l’a plaqua au sol et plongea son museau dans sa fourrure.
« Patte Endeuillée, rentrons s’il te plait. J’ai peur du noir. »
Les images devant ses yeux s’effacent. Elle est de nouveau sur le sol de la forêt en compagnie de son frère, Petit Corbeau. Encore un de ces rêves. Ou plutôt des souvenirs. Ceux que sa mère lui légua avant sa mort. Le nom de ces chatons sont la preuve de son existence à cette féline ? Aude à la Mort était une féline au regard bleu glacial, elle n’éprouvait jamais de sentiments, si ce n’est de la pitié. Elle ne cessa de répéter de son vivant son mépris pour son compagnon. La jeune enfant en déduisit qu’elle l’avait choisit uniquement pour sa force, pour avoir des petits forts. Elle lui avait dit, elle voulait être fière d’eux. Laisser une trace dans sa descendance. Alors les chatons avaient promis. Promis de s’endurcir, d’oublier les sentiments. Pourtant le frère de Patte Endeuillée n’était pas confiant. Il avait peur de tout, cela surprenait beaucoup de monde. Des parents impassibles, discrets et un petit apeuré, trouillard. La femelle, elle, ne disait rien. Comme son père Cœur Silencieux, elle restait cloîtrée dans un profond silence. Les mots ont de la valeur et du pouvoir, voilà ce qu’elle comprenait, il ne faut les employer que lorsque la situation l’exige. Sa mère malgré sa haine non cachée pour les clans lui avait tout de même appris à être loyale sans fléchir. Aussi la jeune chatte obéissait, se taisait et restait seule. Pourtant encore une fois elle allait devoir sévir avec son frère pour qu’il comprenne. La vie n’est pas rose. Tu te lèves, tu chasses, tu bois, tu obéis, tu survis. Règle de base pour les sans cervelles comme disait sa mère.
« End’ s’il te plait, en plus il fait froid et j’ai faim moi ! »
Un regard bleu acier qui lui transperce le cœur, elle envoie sa patte heurter la joue de son frère. Prenant son temps elle se lève et rentre au camp. Il doit s’endurcir, elle va l’y aider. Durant son apprentissage elle l’aiderait à changer, à grandir, à devenir comme leur père ; impassible. Il le faut pour survivre, elle n’a pas le choix. Ou alors ? Et si elle avait le choix, si sa vie elle pouvait la changer comme elle l’entend ? Non c’est idiot, après tout si elle pouvait avoir le choix sa mère le lui aurait dit. Comment elle est morte ? Tout simplement durant la période du grand froid. Le mal vert emportait alors beaucoup de guerriers qui privilégiaient leurs prises pour le reste du clan. Mourir par loyauté, même dans la fin de sa vie leur mère aurait gardé ce goût méprisable de la vie des clans. On ne peut pas dire que la petite ressentait de l’affection pour sa mère. Elle ne connaissait pas vraiment ce mot, elle savait juste qu’elle la craignait comme elle la haïssait. Leur père quand à lui se fout pas mal de leur existence, jusqu’alors il était un guerrier comme les autres, mais très vite après la mort de sa compagne il devint égoïste. Pathétique. La gamine finit par soupirer et alla lécher la tête de son frère. Il se leva et tout deux rentrèrent au camp. Leur mère d’adoption les houspilla comme il se devait mais cela ne changea rien à l’état d’esprit de la petite. Quelque chose était brisé, comme si une pièce était défectueuse. Elle regardait depuis la pouponnière son frère jouer avec les autres petits. Il riait aux éclats, mais quand une ombre s’approcha d’eux le poil de la gamine se hérissa. Cœur Silencieux. Sans réfléchir, Patte Endeuillée se leva et se plaça devant son frère. Elle serait forte pour deux. Il les regarda sans rien dire, une étrange lueur dans le regard. Elle leva les yeux et montra de son mieux tout son mépris pour lui. Qu’il dégage, ils n’avaient pas besoin d’un père, tout comme ils n’avaient pas eu besoin de l’amour de leur mère. La gamine voyant que personne ne bougeait, poussa son frère vers la pouponnière et cracha sur son géniteur masculin au passage. Il ne dit rien, mais avant qu’elle ne perde définitivement le contact visuel avec lui, elle vit une lueur de fierté dans son regard. Ce n’est que bien plus tard qu’elle comprit pourquoi.

Je suis en quelques mots ▬

Enchantée je suis comme qui dirais chiante à souhait. Certes ça donne pas envie dès la première ligne de lire al suite mais autant être franche. Je suisbutée mais bon c’est souvent utile pour avoir le dernier mot, enfin je crois… Ormi cette entrée en matière qui je suis sûûûûûûre vous a rendu fou/folle de moi on m’appelle Raphie, Raph ou Dieu parfois ça arrive. Je suis arrivée ici pour retrouver des coupines /BANDEDESALESYAOURTVOUSMAVEZMANQUE/ ais aussi pour renouer avec le rpg qui je l’avoue m’avais terriblement manqué. J’entre en terminale littéraire et je vais pas tarder à avoir mes dix huit piges. Voilà c’est tout je crois. Ah oui je rechercher aussi une personne aimable pour me faire mon kit, car ayant plus mon merveilleux ordinateur avec photoshop itou itou je me retrouve avec un vieux bordel riquiqui qui peut à peine supporter la connexion internet. Âmes charitables entendez mon appel de détresse. AMEN.

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POUIENFHVBI UVNCQFHRHG ** J’aime beaucoup j’crois que j’ais crécher ici les enfants.

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