Ce n’est pas par hasard que mon nom fait référence à la lune. Il parait que c’est à cause du contraste entre mes yeux et mon pelage. Ce dernier est d’un noir de suie, très mat, tandis que mes yeux sont d’un jaune extrêmement pâle, presque blanc. Du coup, la nuit, on ne voit de moi que ces deux prunelles scintillantes telles deux lunes jumelles dans un ciel nocturne.

Je suis assez petite, mais je compense mon déficit par une énergie impressionnante. Je suis une véritable boule de nerfs et de muscles. Je suis par conséquent rapide, relativement agile et extrêmement endurante. Niveau puissance, ma taille me désavantage forcément, mais je compense en ténacité. En bref, je suis une véritable teigne.

Tous ceux qui me connaissent vous le diront : je suis une emmerdeuse. Une chieuse de première même. Que voulez-vous : l’ennui et le farniente sont mes pires ennemis. Je ne tiens pas en place une seule seconde, trop d’énergie à dépenser, il me faut ma dose quotidienne de fun. Chasser est une de mes activités préférées. Non pas que je prenne un plaisir particulier à tuer, c’est le frisson de la traque qui m’intéresse. D’autant que je suis plutôt douée à ce petit jeu. Prendre des risques ne m’effraie pas non plus, bien au contraire. Certains diront même que je suis téméraire, je pense que je suis simplement confiante et assurée. De toute façon, on ne vit qu’une fois et je refuse de gaspiller ce temps en plaçant ma vie sous le signe de la prudence.

Côté relationnel, comment dire… Disons simplement que les autres font très souvent les frais de mon tempérament joueur. Taquiner autrui est en effet un de mes passe-temps favori. Enfin, moi j’appelle cela taquiner, d’autres vous diront que je suis juste insupportable… Vous connaissez le dicton : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Oui, je suis un peu comme ça. Je vais pousser le vice jusqu’à obtenir une réaction de mon interlocuteur, dussè-je me montrer cassante ou blessante. Je ne suis pas sectaire, tout le monde y passe, sauf les chatons. Je me fiche pas mal de considérations mineures telles que la hiérarchie ou l’appartenance à un clan, tout le monde est traité à la même enseigne. Du coup, conséquence évidente, je ne suis pas très aimée, ni dans mon clan ni ailleurs. Mais cela m’importe peu, ces réactions de colère m’amuse plus qu’autre chose. Et de toute façon, je n’ai pas besoin de leur approbation ni de leur affection, tant que je m’amuse, c’est tout ce qui compte.

Encore que… J’ai l’air extrêmement égoïste comme ça et je le suis certainement, mais je reste fidèle à mon clan. C’est ma famille après tout. Certes, je leur montre mon attachement de manière quelque peu… étrange, mais je tiens à eux quoi qu’il en soit. C’est probablement pour cela qu’il me supporte, parce qu’en dépit de tout, en dépit de mon tempérament, je respecte à la lettre le code du guerrier. Malgré ma tendance à l’inconséquence, je ne nuirais jamais au Clan dans son ensemble. Il ne me viendrait pas à l’esprit de me nourrir avant un chaton, par exemple. Pas seulement à cause du code du guerrier, mais aussi parce qu’il me semble juste qu’ils aient la priorité. Vous voyez, je ne suis pas si égoïste que ça et en tant que guerrière, je protège férocement mon Clan. Vous me trouvez chiante en temps normal ? Essayez donc de vous en prendre à un membre du Clan de l’Ombre. Là, je deviens carrément vicieuse.

En bref je ne suis pas quelqu’un de compliqué. Je suis simplement un être qui aime s’amuser. Parfois aux dépends des autres. Jamais aux dépends du clan.

Toute petite déjà, je débordais d’énergie. J’étais le genre de chaton à courir partout dans la tanière, sautillant dans tous les sens, explorant les moindres recoins. J’étais Petite Lune, le chaton incapable de tenir en place. Je n’étais pas aussi emmerdante à cette époque. Joueuse, certes, mais pas une peste comme maintenant. Cependant, j’eus vite fait le tour de mon univers alors très étriqué. De plus en plus souvent, je m’arrêtais devant le tunnel qui conduisait au monde extérieur. Qu’y avait-il au-delà ? Je me le demandais. Très vite, j’appris à connaitre l’ennui… Et à le craindre comme la peste. Forcée de rester dans cette tanière que je connaissais par cœur pour en avoir fait le tour à peu près vingt fois, je m’efforçais de trouver d’autres occupations. Et ce qui devait arriver arriva. Je découvris alors que taquiner les autres chatons pouvaient s’avérer extrêmement divertissant. Très vite, je m’attirai une certaine inimitié de leur part et de celle de leurs mères. Personne n’aime voir ses enfants se faire embêter. Je fus rabrouée plus d’une fois, mais rarement par ma propre mère. Celle-ci, en effet, en avait bien assez sur les pattes avec ma petite sœur. Boule de Neige, c’était son nom. On aurait presque cru que j’avais volé à ma sœur toute son énergie à la naissance tant nous étions différentes. J’étais un chaton débordant d’énergie, plein de vie et d’entrain. Ma sœur, quant à elle, était extrêmement chétive, fragile, maladive même, si bien que ma mère lui consacrait la majeure partie de son temps. Dans ma naïveté et mon égoïsme, il se peut que j’aie développé ce comportement un peu tapageur pour attirer sur moi un peu d’attention de ma mère. Cependant, j’aimais beaucoup ma petite sœur et j’essayais autant que possible de jouer avec elle. Même mon égoïsme a ses limites.

Quoi qu’il en soit, je guettai avec la plus grande impatience la cérémonie de baptême. Enfin, j’allais pouvoir sortir, enfin j’allais pouvoir découvrir le monde qui s’étendait là dehors ! J’allais devenir Apprentie. En bref, j’allais échapper à l’ennui mortel que je ressentais.

Bien sûr, les choses ne se passent jamais vraiment comme on le désire. La Cérémonie arriva. Pas assez vite. Je devins Apprentie, comme je le souhaitais, sous le nom de Nuage Lunaire. Où était-le problème, me direz-vous ?

Boule de Neige, elle, ne devint jamais Apprentie. Dans sa forme physique, aucun adulte ne s’attendait à ce qu’elle survive jusqu’à la cérémonie. Beaucoup pensaient qu’elle ne survivrait même pas jusqu’à sa première lune. Ils avaient tort. Partiellement. Elle ne tomba malade que quelques semaines avant la cérémonie.

La perte de ma sœur teinta forcément le baptême d’un voile de tristesse, qui se dissipa vite. D’une part, il n’a jamais été dans mon caractère de me morfondre sur quoi que ce soit. D’autre part, je pensais que cela était inutile. La vie était courte, très courte, j’en avais eu la preuve. Alors pourquoi perdre son temps en deuil inutile ? J’avais tellement à découvrir…

La chasse, pour commencer. Ah, la chasse… Je me rappellerais toute ma vie ma première traque. Je n’étais alors qu’une jeune chatte totalement inexpérimentée, impatiente et avec le recul, ma réussite dût plus à la chance qu’à mes compétences alors très limitée. Mais pourtant, quel pied ! Certains chats ne voient la chasse que comme une corvée, une tâche à accomplir, sans plaisir ni dégoût particulier. Je ne les comprendrais jamais. Comment peut-on ignorer le frisson de la traque ? Cette question restera pour moi à jamais sans réponse.

En bref, j’étais extrêmement assidue dans cette partie de mon apprentissage. Un peu moins pour le reste. Bien que la chasse m’enseignât une certaine mesure de patience, la discipline était une notion qui m’échappait quelque peu. En particulier pour ce qui était des exercices d’entraînement en solitaire, je passais souvent à côté de ceux-là. Mon mentor essaya à peu près toutes les méthodes pour m’inciter à faire preuve de plus de sérieux, cela n’eut jamais vraiment d’effet. J’avais les capacités pour être une très bonne compétente, mais pas la discipline. Cela ne me posait pas de problème ceci dit, dans mon orgueil les quelques compliments de mon mentor m’avait un peu trop donné confiance en mes capacités latentes. Celui-ci finit par laisser tomber, incapable de me motiver suffisamment.

Finalement, ma formation s’acheva. Je devins une guerrière à part entière lors de la cérémonie idoine présidée par Etoile des Vipères, notre nouvelle meneuse. Je reçus alors le nom d’Eclat de Lune. S’ensuivit une des expériences les plus désagréables de ma vie : la nuit de veillée. En silence. Pour une hyperactive dans mon genre, c’était… une pure torture. Je dus mettre toute la force de ma volonté pour ne pas contrevenir à la règle tellement l’ennui me gagnait. Puis vint l’aube. J’étais désormais une Guerrière de plein droit. Libre enfin, dans la limite du code bien sûr.

Depuis, je remplis mon rôle de Guerrière sans faillir. Pour sûr, je ne suis pas plus aimée maintenant que lorsque j’étais un jeune chaton qui s’amusait à tourmenter ses congénères pour se distraire. Mais je m’en fiche. Je suis libre, je m’amuse, je protège mon clan. Le reste importe peu.

Je suis en quelques mots ▬

Moi c'est Saradion, mais vous pouvez m'appeler Sara, ou Nely, ou Lili, selon vos préférences . Ne vous fiez pas à ces surnoms, je suis un mec derrière l'écran ^^. Et pour me résumer en quelques mots... Métalleux, brony (fan de My Little Pony), geek de service. Et bien sûr, rôliste ^_^.
Pour la petite note, je me dois de préciser que je n'ai jamais lu la saga d'Erin Hunter, donc j'ai potentiellement fait quelques écarts par rapport à l'univers dans ma présentation. J'espère que non, mais je préviens tout de même, au cas où.

J'ai découvert le forum via ▬

Blâmez Deathy. C'est tout sa faute 8D

Mon avis ▬

Uh... Le thème pique un petit peu les yeux je trouve mais à part ça, j'aime beaucoup ^^.

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