The Passenger, Iggy Pop.

Je suis roux. Roux au poil court. Roux comme des flammes ternes, vous savez, ouais, ce roux-là. Allez pas me dire que les roux sont aussi brillants que des soleils, c'est des conneries. J'ai le poil toujours sale et dru, je suis pas doux au toucher et pas sympa à toiletter.

Mon apparence a rien d'attirant, je suis toujours courbé, à regarder les autres, il paraît que j'ai une gueule d'assassin. J'ai pas de balafre, pas d'oreille coupée, pas d'œil en moins, mais il paraît que je fais peur. Il paraît que mes yeux ambre jettent toujours des éclairs, comme si j'en voulais au monde entier, il paraît, ouais.

Comme mon frère et ma sœur, j'ai l'air plutôt âgé, mais encore plus qu'eux à cause de mon regard de tueur. Parfois, j'entends des histoires à la con dans mon dos, des morveux qui s'amusent à dire que j'ai déjà tué trois guerriers de mes propres mains, que je suis connu des quatre Clans et activement recherché. Tout ça à cause de ma gueule, eh ouais, ça fait mal, hein, de voir que le monde tourne toujours autour de ça ?

Vous pensez vraiment que vous viendriez me voir, si on se croisait ? Ouais, il paraît que ouais.

Behind Blue Eyes, Limp Bizkit.

D'aucun disent que j'suis un sale mioche bon à jeter aux ordures. Les motifs ? Mon asociabilité chronique, mes colères aussi violentes qu'inattendues, ma gueule de tueur ... Autant de traits physiques et caractériels qui font que fort peu de monde me porte dans son cœur. D'autant que j'ai tendance à repousser fameusement l'aide, voire à envoyer balader quiconque m'approche. Mais une fois que je me rends compte que l'intention est sincère, je me calme.

Parce que oui, je déteste les gens qui font semblant ou obéissent à des règles de bon goût.

( à terminer ! )

Kané, Fauve.

J'ai pas grand-chose à raconter. J'ai juste un frère, une sœur, une mère, un père. Et d'autres frères et sœurs, ce qui me fait en tout trois frères et deux sœurs si tout cela vous passionne.
J'en ai pas grand-chose à foutre de ma famille, à part peut-être Nuage sans Nom et Nuage Vermeil. Ces deux-là doivent être les seuls sur terre à me supporter. Mais ma mère, par contre, elle, elle pouvait pas me saquer. Elle m'expédiait chez les autres reines dès que l'opportunité se présentait. J'étais plutôt explosif, comme une grenade toujours sur le point de sauter, ça la faisait un peu flipper et elle voulait pas avoir à subir ça.

Personne m'aimait vraiment, quand j'étais tout petit. Bon, ok, je faisais pas grand-chose pour me faire apprécier, mais les autres non plus ne se donnaient pas trop la peine. On disait de moi que j'étais " bourru ", " désagréable ", et comme disait ma mère selon sa mythique expression : " t'es comme un bâton merdeux, on sait jamais par où te prendre ".

Je pense qu'il faut aussi s'arrêter sur tous les coups de sang que j'ai eu et que j'aurais sûrement. Je provoquais souvent des castagnes sans réelle raison, et c'est un des nombreux points qui ont fait que je suis pas trop entouré à l'heure actuelle. Il suffisait qu'on dise un mot de travers au mauvais moment et je me transformais en bête féroce, prêt à déchiqueter quiconque disait un truc qui me plaisait pas. Mais dès que je me calmais, j'essayais de m'expliquer, de leur dire ce qui se passait dans ma tête à ces moments-là, mais mes mots n'ont jamais su se poser sur ce que je pensais et les gens ne m'écoutaient pas, de toute façon.

Mais au moins, je sais qu'il y a une personne sur laquelle je saurais toujours compter : Nuage sans Nom. Il comprend mes sautes d'humeur, il sait donner du sens à ce que je dis, et avec ça, je me sens au moins un peu rassuré.

Il a toujours été là, il me modère et m'observe plus qu'il n'agit en général. Mais c'est pas plus mal, parce qu'il pose toujours un regard objectif sur ce que je fais. D'ailleurs, le jour où j'ai méchamment démonté un apprenti qui m'avait délibérément provoqué, il était encore là.

« - Eh, Nuage du Volcan, tu vas me péter le nez, si j'insulte ta petite maman ou ton frère chéri ?
- Y'a des chances.
- Tu penses y arriver ?
- T'as vu comment t'es fait ? Même ma sœur pourrait te refaire le portrait. »

Ce crétin émit un ricanement méprisant. Déjà, là, il s'enfonçait d'une façon assez extraordinaire.

« - T'es vraiment qu'un pauvre taré prétentieux. T'es toujours à attirer l'attention parce que t'as un putain de problème dans ta tête …
- La ferme.
- … mais vaudrait mieux les jeter à bouffer aux corbeaux, les gens comme toi.
- Ta gueule. »

L'ambiance était électrique, et je le fixais, l'air de dire " tu dis un mot de plus, je t'écrase ". Et lui, avec sa gueule de con et ses dents mal foutues, il a dépassé les bornes.

« - Vous êtes des fardeaux.
- TA GUEULE ! »

Sans attendre une seconde de plus, je me suis jeté sur lui. Visiblement, il avait pas bien écouté ses potes.
Là, selon moi, personne aurait dû dire ensuite que j'aurais " jamais dû faire ça ".

J'ai été consigné au Clan pour quinze jours après ça, mais j'en avais rien à foutre. Pour une fois, mon énervement me semblait juste, et je n'avais plus ressenti cette sensation depuis des lunes. La sensation d'avoir bien agi, et d'avoir agi selon mon envie. Et Nuage sans Nom a approuvé ma réaction, pour la première fois depuis longtemps aussi. Il m'a tapoté l'épaule dès que je suis sorti de chez le chef, avec un sourire qui voulait dire " t'inquiètes ".

Je sais que je suis pas " quelqu'un de bien ", pas " quelqu'un de fréquentable ", et pourtant j'ai l'impression d'avoir le droit d'être heureux. Nuage Vermeil me le dit souvent, même si elle a peur du moi en colère. Elle a toujours des mots calmes, une phrase rassurante, une toile d'araignée planquée quelque part pour me soigner quand j'ai pas envie d'aller encore chez le guérisseur. Elle me soutient d'une façon moins évidente que Nuage sans Nom, mais toujours avec un sourire tranquille qui veut dire " tout va bien ".

Nuage Vermeil et Nuage sans Nom ont de ces sourires qui redonnent la foi, je saurais pas l'expliquer, ça doit être un gène familial, mais il vient sûrement pas de mon père, en tout cas. Oh, j'ai failli oublier de vous parler de lui, tiens.

Mon père, vaste sujet. Il n'a jamais su me défendre auprès de ma mère, c'est une chiffe molle. A chaque fois qu'elle me faisait subir quelque chose d'injuste, ce crétin restait planté là, avec la bouche ballante et un stupide air hébété. Il protestait parfois mollement, mais un regard noir de la part de Perce-Neige suffisait à le faire taire.

Je n'ai vraiment eu de soutien que de mon frère et ma sœur, dans ma vie. La société dans laquelle je vis n'a pas été faite pour les gens comme moi, j'suis un marginal comme on dit. On ne se donne pas la peine de s'adapter aux " échecs sociaux ".

Mais pourtant, je me bats et me battrai toujours pour leur prouver que ma vie vaut autant que la leur.

Je suis en quelques mots ▬

Crêpe, et j'me suis déjà présentée buh, j'ai pas envie de repasser cette étape :c

J'ai découvert le forum via ▬ Momo je crois :B
Mon avis ▬

nul :c

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